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Sur la carte suivante, vous distinguez (en rouge) la disposition des troupes britanniques (BEF - British Expeditionary Forces)
lors de leur première confrontation avec les troupes allemandes (en
noir). Vous notez aussi la présence à notre droite des troupes
françaises de la 5ème armée (en bleu) dont le recul précipité exposera
les BEF a un troisième front allemand et provoquera de ce fait une retraite
rapide au sud ouest de notre position sur la carte. Notre front est
(en pointillé rouge) est en fait la ligne de chemin de fer Harmignies -
Vellereille Le Sec - Estinnes au Mont. Estinnes était donc sur la ligne
de front britannique déterminée par le commandant en chef FRENCH. source : http://unnamedharald.hubpages.com/hub/The-Battle-of-Mons-The-BEFs-First-Major-Action# |
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La relation de la situation par Alexander von Kluck, commandant de la 1ère armée allemande (…) Dans le courant du 22 août, on constata la présence de troupes anglaises devant le front de la IIe armée : un escadron près de Casteau au nord-est de Mons. Un avion de l’armée anglaise, qui avait pris l’air à Maubeuge pour aller en reconnaissance, fut descendu. On trouva le canal du Centre occupé depuis Mons jusqu’à Ville-sur-Haine . (…) Il nous paraissait de la plus haute importance de chercher à envelopper l’aile gauche anglaise, en faisant décrire vers l’ouest un large mouvement à l’armée, surtout à l’aile droite. (…) on réclama l’appui d’une division vers Givry pour soutenir le VIe C. A., car, le 23 août, la IIe armée voulait attaquer par son aile droite de Binche sur Solre |
A. von Kluck |
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Vous avez déjà établi que ma 9ème batterie faisait partie de la deuxième division anglaise de Charles MONRO. Parcourons la description des événements dans "histoire de la deuxième division" de Everard WYRALL. Le 23 août (…) 8.15 am (…) la 6ème brigade d’infantrie tenait la ligne reliant la gare d’Estinnes à Vellereille-le-sec. (…) L’artillerie de la division fut disposée comme suit : (…) La 41ème brigade RFA : la 17ème et 16ème batterie au nord-est de Harveng tandis que la 9ème batterie fut détachée avec la 6ème brigade d’infantrie. (…) La 6ème brigade d’infantrie , sur la ligne Harmignies – Gare de Vellereille-le-Sec, fut sujette pendant plusieurs heures à un lourd tir d’artillerie. L’infantrie entra dans les tranchées dans l’ordre suivant : 2nd South Stafford à Harmignies, 1st Berks à Vellereille-le-Sec, le 1st King Royal Rifles à Estinnes, le commandement de la brigade et le 1st King Liverpool regiment à Givry. La
carte ci-dessus extraite de l'ouvrage, vous indique la position de ma
9ème batterie (en rouge) le matin du 23 août. Elle est bien intégrée au
sein de la 6ème brigade d'infanterie. Elle est en appui de 3 régiments
d'infantrie (en bleu) : le 2nd South Stafford, le 1st Bershire et le
1st King Royal Rifles. Nous nous dirigeons vers la ligne de chemin de
fer Harmignies / Vellereille-le-Sec / Estinnes (en vert) qui est la
ligne de front que nous devions rejoindre ce jour.
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Histoire de la deuxième division Charles Monro Commandant en chef de la 2ème division |
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Un autre ouvrage "La Bataille de Mons" de Mr Van Egroo complète votre documentation sur notre déplacement le dimanche 23 août 1914. Dans le courant de la journée, nous nous rapprochons de la voie ferrée. Une fois notre déplacement terminé, nous sommes entre les positions des Berks et de KRR. Ce sont donc les journaliers de ces 2 régiments qui complèteront le nôtre pour vous décrir les derniers instants de ma vie. |
Source : musée royal de l’arméé – Bruxelles - At4V 172 la bataille de Mons de Van Egroo |
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Revenons à l'histoire de la deuxième division pour comprendre la suite des événements : Du côté de l’artillerie, les 36ème, 41ème et 34ème brigade furent sérieusement engagées. La 9ème batterie de la 41ème brigade, les 50ème et 70ème batteries de la 34ème brigade ont été continuellement bombardées. La 9ème batterie, rattachée à la 6ème brigade d’infantrie, qui défendait Harmignies – Gare d’Estinnes, était une cible spéciale pour les artilleurs allemands qui tiraient de positions camouflées qui ne pouvait pas être localisées. La batterie vit mourir 2 de ses officiers et 10 hommes tués ou blessés. Il fut dit que le 23 août à Mons les troupes n’eurent pas le temps de se mettre dans les tranchées. (…) Elles ne furent probablement pas utilisées à cause de l’avance de l’ennemi et l’ordre soudain de se retirer. Les tranchées furent non seulement abandonnées mais de nombreux outils aussi. Quand le soir tomba le 23, la 2ème division n’avait que peu ou pas combattu. Des dégâts furent subis mais à l’exception des duels d’artillerie, personne ne peut dire que la division fut en action contre l’ennemi. Voici donc un premier coin de voile levé... Nous avons été la cible d'un combat d'artillerie et nous y avons perdus des hommes. Le texte est malheureusement un peu ambigü quant au détail de ces pertes mais nul doute que je fasse malheureusement partie du nombre. |
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Afin
de situer avec plus de précision la position de ma batterie reprise sur
la carte de 'histoire de la deuxième division' vous effectuez un
exercice de report de coordonnées entre ce document et une vue aérienne
actuelle en google maps. Les repères reportés nous positionnent sur 2 chemins de terre qui relient Givry à Vellereille-le-Sec. Ce sont les chemins qui traversent les champs entre la butte d’Harmignies et la route surélevée Givry – Vellereille – ils sont idéaux pour faire circuler des batteries tirées par des chevaux à l’abri de l’artillerie ennemie. En effet, là où la route Givry – Vellereille passent entre 80m et 90m d’altitude, nos 2 chemins passent en contrebas entre 70 et 80 mètres. Beaucoup d'indices convergents vous menant à penser que ma batterie est bien passée par là pour passer de Givry à la ligne de chemin de fer Vellereille - Estinnes. |
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