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Vous
vous renseignez auprès de la commission de tombes de guerre du
Commonwealth pour comprendre les éléments qui ont menés à mon
inhumation à Estinnes. James Fleming, un de leur responsables,
vous répond le 14 novembre 2013. Selon
leurs fichiers, j’ai été inhumé à Estinnes-au-Mont au plus tard en
décembre 1919. Ils vous indiquent que la règle était que lorsqu’une
tombe temporaire était retrouvée, elle fut déplacée dans le cimetière
« approprié » le plus proche. Il vous indique que cette
notion d’ approprié désigne le cimetière le plus proche où la
tombe recevrait le niveau le plus approprié de soin et d’attention à ce
moment.
Il vous transmet toutefois un second élément clé : ma 1ère tombe était référencée comme suit sur la carte des tranchées de la région : 'Sheet 45, X.11.c.95.75' | ||
Pour utiliser cet élément au mieux, il importe de le comprendre. Comment lire cette référence géographique ? Sheet 45 : il reprend le numéro de feuille dans les cartes au 1/40.000ème. X : chacune de ces feuilles est divisée en 24 carrés de 6000 yards (1 yard = 0.9144 mètre). Le coin inférieur droit de la carte est donc pertinent. Vous pouvez à présent localiser la position exacte sur la carte à quelques mètres près. Il vous reste à trouver la carte de tranchées, feuille 45. Grâce à un concours de circonstances inouï vous la trouvez et la voici. Nous sommes exactement sur la ligne d'altitude 100, juste à l'arrière de la ligne de chemin de fer Estinnes - Vellereille Le Sec. Tous les textes pré-cités (le déscriptif du Cpl Denore, la carte de Van Egroo, la carte de "Military Operations in France and in Belgium 1914" ) vous menaient en ce lieu qui est à présent confirmé car la tombe initiale était un enterrement rapide qui suivait le décès du militaire et il est donc évident que je suis mort aux abords immédiats de cet endroit. Vous vous rendez sur place et les topographies se ressemblent étrangement Le CPL Denore vous décrivait une maisonnette de chemin de fer qui servaient de refuge aux blessés de la 9ème batterie - y en avait-il une en cet endroit ? Des témoignages locaux confirment la présence d'un bâtiment de garde barrière habité. Déclaration de Simone GANTOIS, épouse de Jules BOUGNIART et mère du docteur Simone BOUGNIART à Jules MABILLE le 3 janvier 2014 Le bosquet a été planté progressivement entre 1945 et 1950. Il est en fait le fruit du travail du papa de Charles BOUGNIART qui l’a planté pour répondre à sa passion pour la chasse bien plus que pour l’exploitation du bois. De ce fait, il ne comporte que peu ou pas d’essences intéressantes de ce point de vue. A proximité du bosquet, sur le côté du chemin de fer « Estinnes-au-Mont / Vellereille-le-Sec / Harmignies » à la fin du chemin de Maubeuge, il y avait dans la direction de Vellereille-le-Sec un baraquement détruit. Mme GANTOIS ne peut indiquer si le baraquement était situé à gauche ou à droite des voies. Selon elle, ce baraquement en mauvais état fut remplacé par un petit pavillon de chasse. Il apparaît que la garde barrière se prénommait Angèle Marie Buchin (1880 – 1958) . Elle est l’épouse de Jean-Baptiste Malou, ouvrier piocheur aux chemins de fer. C’est à cause de sa mobilisation qu’Angèle prend la relève à la barrière en 1914. Une fouille du lieu vous permet de trouver deux autres éléments indiquants une présence militaire anglaise à cet endroit : un bouton anglais et une bille de shrapnel. Vous n'avez aucun élément décisif mais un faisceau de preuves serré qui permet de ne point douter du lieu de ma mort : l'altitude 100 sur la ligne de chemin de fer Estinnes - Vellereille le Sec, à la fin du chemin de maubeuge. |
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