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J'ai 4 ans ...
Entre
1888 et 1889, après 8 à 9 ans en Inde, notre famille est de retour en
Angleterre. En 1891, je suis repris dans le recensement de
Tottenham avec ma famille. Vous le trouvez ci-dessous. J’ai alors
4 ans . Nous habitons au 16 de la Spencer Road. Mon père est repris
comme « Corps Commissioniers ». Cela confirme qu’il était
militaire de carrière, dans la Royal Field Artillery, comme vous
l’aviez déjà documenté.
| Tottenham sur la carte de l'Angleterre Le 16 de la spencer road en 2013 |
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J'ai 14 ans ... En 1901, j’apparais comme garçon coursier au service télégraphique de Londres. Mes frères William et Arthur y travaillent aussi comme télégraphistes. |
Télégraphe central de Londres Voici l'uniforme que je portais |
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J'ai 21 ans ... Je ne sais indiquer précisément mon entrée dans l’armée mais vous disposez de mon ‘certificat d’artilleur’. Il a été émis par la “Horse and Field School of Gunnery” de Shoeburyness. J’ai étudié en ces lieux du 3 octobre 1908 au 31 octobre 1908. J’ai reçu mon diplôme le 9 novembre 1908 après un rapide cours d’artilleur de terrain. Je suis désigné comme « Acting Bombardier ». Dans l’artillerie, « bombardier » désigne le caporal. |
Blason de l'artillerie anglaise Le camp de Shoeburyness en 1908 Le même camp de Shoeburyness en 1913 |
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Vous
avez obtenu le manuscrit « long course » qui reprend le cours
d’artilleur de mon père entre 1878 et 1879. Il est très probable
qu’il me l’ait remis pour affiner mes connaissances. Sur la dernière
page, il a écrit quelques mots qui doivent m’aider à structurer ma
future vie d’homme. Une bonne devise – souviens toi mon fils que tu dois travailler, que tu utilises une pioche ou un stylo, une brouette ou des livres, creusant des fossés ou éditant un journal, sonnant la cloche de ventes aux enchères ou écrivant des choses amusantes, tu dois travailler. Si tu regardes autour de toi, tu verras que les hommes qui sont les mieux à même de vivre le reste de leurs jours sans travail sont ceux qui ont travaillé le plus durement. Ne crains pas de te tuer en heures supplémentaires. C’est au-delà de ton pouvoir d’être à même de le faire sur le versant ensoleillé de tes quarante ans. Ils meurent parfois mais c’est parce qu’ils quittent le travail à 18 heures et qu’ils n’arrivent pas à la maison avant 2 heures du matin. C’est cet intervalle qui tue. Le travail te donne de l’appétit pour tes repas. Il met de la solidité en tes sommeils. Il te donne une parfaite et reconnaissante appréciation d’un jour de vacances. Il y a des jeunes hommes qui ne travaillent pas mais le monde n’est pas fier d’eux. Il ne connait même pas leur nom. Il parle simplement d’eux comme de simples Messieurs Untel. Personne ne les aime. Celui qui est fort occupé ne sait même pas qu’ils sont là. Donc, trouve ce que tu veux être, enlève ton manteau et fait une poussière dans le monde. Au plus tu seras occupé, au moins on pourra te faire du tort, au plus doux seront tes sommeils, au plus brillantes et joyeuses seront tes vacances et au plus satisfait sera le monde de toi. |
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Père,
vous serez fier de moi : j’ai réussi … Me voici en grand
uniforme. J’arbore déjà fièrement mon grade. Je tiens ma cravache,
symbole de mon rôle d’artilleur à cheval. |
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J'ai 22 ans ... En 1909, je suis à Preston, au sein de la 33ème batterie du Royal Field Artillery. J’y reçois le 13 octobre 1909 un avis de versement d’intérêts d’un compte indien de Kirkee. |
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