L'EGLISE SAINT-REMI A ESTINNES AU MONT Théophile Lejeune |
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Une première étape
En
cet été 2016, j'ai été contacté dans le
cadre des fêtes du Patrimoine de septembre 2016. Le demandeur aurait
voulu
disposer d'une étude sur l'église Saint-Remi afin d'en illustrer la
provenance historique. Le délai étant très court et la documentation
rare, sa demande ne pouvait être rencontrée avec un dossier détaillé et
étayé. J'avais cependant un exemplaire des annales du cercle
archéologique de Mons volume 15 (1877 / 1878) dans lesquelles Théophile
LEJEUNE détaillait l'histoire des Estinnes. Bien que n'étant qu'une
phase préliminiaire à une étude plus détaillée, un résumé de sa mise en
perspective de l'histoire de l'eglise Saint-Remi permettait de répondre
à cette demande. J'en ai donc réalisé un résumé libre et c'est avec
plaisir
que je vous le présente ci-après.
| Eglise Saint-Remi à Estinnes-au-Mont Dessin de Paul Gaudier | |
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Un lien avec le fisc royal de Leptines ? En reconnaissant une absence de base documentaire, Théophile LEJEUNE relie la création à Estinnes-au-Mont de la paroisse Saint-Remi au fisc royal de Leptines qui du V au IXe siècle gérait la région des Estinnes et ses environs. Le même constat serait également valable pour celle de Saint-Martin à Estinnes-au-Val. |
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Une
question reste ouverte : était-ce une ou deux paroisses qui dépendaient
de la villa des rois d’Austrasie ? La séparation effective des deux
paroisses n’est effectivement documentée qu’en 1124 quand l’Evêque de
Cambrai donna à son église de la Sainte Marie l’autel Saint-Remi de
Lestines, avec son appendice de Vellereille-les-Brayeux.
Le 29 septembre 1245, Gilbert, curé de la paroisse, céda à l’abbaye de Bonne-Espérance les dîmes (impôt imposé aux croyants correspondant à un pourcentage des bénéfices d’une œuvre religieuse ) qu’il possédait contre un cens annuel (redevance annuelle). Les dîmes diminuant, cela se termina rapidement en 1246. |
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L'incendie En 1568, les « Gueux » ou les « hérétiques » incendièrent le temple paroissial. Le chœur, terminé par son abside à trois pans et comportant des fenêtres ogivales dont trois sont bouchées, serait antérieur au XVIème siècle. Ferait-il partie de l’édifice original ? Ce dernier n’avait probablement qu'une seule nef dont le tracé se distingue encore sur la face intérieure de la tour. Cette dernière était donc déjà présente à l’époque. |
Album de Croy – crédit communal |
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Mais encore ... En Le 29 octobre 1678, le pape Innocent XI accorda des indulgences à une confrérie érigée en l’église paroissiale « en des temps reculés » sous l’invocation du Saint-Nom de Jésus. En 1729, la tour fut restaurée aux frais des habitants. |
Innocent XI Saint-Nom de Jésus |
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L'église actuelle Le vaisseau actuel à 4 travées fut rebâti en 1750 sur les plans de l’architecte Claude de Bettignies de Mons. Un maçon de Givry, Jean-Baptiste Dufranne, en fit l’entreprise. Il est en grès taillé issu de l’ancien temple. Les colonnes à base octogonale en pierre bleue d’Ecaussinnes qui séparent les collatéraux de la nef furent livrées pour 100 livres par Mr Philippe Navez. Claude de Bettignies La
bénédiction de la nouvelle église eut lieu le 26 juin 1752 et fut
présidée par Eloi Rouneau, doyen de chrétienté de Binche et curé
d’Estinnes-au-Val.
Le chemin de la Croix a été établi solennellement le 29 juin 1761 en présence de la foule des paroissiens.
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Le coup de foudre Le 10 avril 1855, la foudre tomba vers quatre heures et demie de l’après-midi sur la tour de l’église. Sur son passage, bien que le feu ne prit pas dans la charpente, de nombreuses ardoises des pans de la toiture furent enlevées. |
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La restauration de l’antique confrérie ND de Cambron Le dimanche 9 juin 1872, on estime à plus de 12,000 personnes le nombre de pèlerins qui se sont déplacés de l’église Saint-Remi à la chapelle ND de Cambron pour la restauration de l’antique confrérie ND de Cambron. La société de musique d’Estinnes-au-Mont et les chœurs de la ville de Binche y ont chanté des airs solennels en plein air. |
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Le grand autel Le grand autel, est l’œuvre de François Demoulin de Binche. Il a été construit avec deux confessionnaux. Les 2 autels, dédiés à la Sainte Vierge et à Saint Remi, sont en chêne recouvert de badigeon. (date estimée 1734 – 1766) |
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Cloches et horloge La tour renferme 2 cloches fondues en 1831. Une nouvelle horloge y a été placée vers 1870-1875. |
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Un album photo vintage
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